mardi 22 mars 2011

Jean-François, l'architecte écolo

Imaginez un immeuble tapissé de verdure sentant bon la menthe ou encore une façade de fraises bien rouges à croquer…
C’est désormais possible grâce au procédé de mur végétal baptisé « végétalis », le fruit de quatre ans de recherche menée par une équipe pluridisciplinaire de neuf personnes : des ingénieurs agronomes, des phytosociologues, des acousticiens, thermiciens, botanistes et entomologistes. Une société voit ainsi le jour : Greenwall.

Jean François Daures a pour leitmotiv le développement durable, il a toujours rêvé « d’une autre architecture qui soit vivante et où la plante soit partie prenante y compris dans la manière de construire cette architecture là. »
Son aventure débute en 2002, une année charnière de rencontres avec des scientifiques intéressés par ce programme de recherche, de là, naît une méthode de travail innovante, c’est la première fois que se croisent autant d’horizons professionnels différents au service d’une architecture végétale et vivante.Une société voit ainsi le jour : Greenwall.

Ce mur végétal est modulable, il se compose d’une série de briques, qui contiennent substrat et plantes juxtaposés sur une grille métallique qui va être elle même fixée au mur support, en aménageant une lame d’air ventilée continue, cette dernière apporte une performance d’absorption acoustique. Ce procédé protège ainsi des intempéries durant l’hiver et l’été il rafraîchit les murs exposés au soleil, on ne parle donc plus d’isolation mais d’amélioration de bilan thermique de la construction.
Jean François Daures a remplacé la terre par du substrat car la terre est un vecteur de prolifération bactérienne, le substrat est une matière renouvelable, cette mousse particulière, appelée sphaigne qui provient de la ceinture équatoriale, peut absorber 15 fois son poids en eau donc c’est une véritable éponge, antibactérienne et antifongique, mal combustible, avec une quasi imputrescibilité, elle va se dégrader sur un processus très long de plusieurs centaines d’années.
C’est un mur qui évolue avec le temps au fil des saisons, et des floraisons, à moins 10 degrés vous pouvez trouver un mur végétal violet orné de campanules aux côtés de stalactites ! Le choix des plantes s’effectue en fonction du site et de la climatologie, jean François Daures s’interdit la monoculture, et prône la biodiversité et utilise 15 à 20 espèces et variétés de plantes, en fait sont répertoriés dans un catalogue plus de 300 espèces qui correspondent à 5 climatologies principales qui vont du littoral méditerranéen à Paris intra-muros.
Pour cet architecte, ce mur n’est pas seulement esthétique et plus agréable à regarder qu’un bloc de béton mais il a de réelles performances thermiques et acoustiques, tout en améliorant le cadre de vie et l’ergonomie.

Jean- François Daures ne s’est pas arrêté à ce procédé et a poursuit son fil conducteur le développement durable avec 3 axes : la performance, l’économie et la dimension sociale, il a donc mis au point la construction de maisons en bois de châtaigniers à un prix défiant toute concurrence, à titre d’exemple une maison de 210 m2 avec piscine et pompe à chaleur pour 220 000 euros. Le bois est en fait thermo huilé, il est frit « passé à la friture » d’huile de lin ce qui le rend imputrescible.


Il est également concepteur de sanitaires nomades totalement autonomes en énergie et n’utilisant que 40 litres d’eau pour 1000 passages, autre innovation : des crèches en bois, modulables et évolutives qui s’adaptent à la carte des besoins en terme de petite enfance, en déplaçant ou en agrandissant les structures, deux projets sont en cours dans notre département à saint Pargoire et saint Seriés. Elles sont équipées de panneaux solaires source de revenus, cet argent est utilisé pour le ménage et l’entretien des bâtiments.Ces crèches peuvent être construites en 3 semaines seulement.
Dernière corde à son arc, celle d’écrivain, Jean-François Daures travaille à l'écriture d'une série de livres sur la synthèse de cette recherche avec pour objectif de la communiquer au plus grand nombre.



http://www.greenwall.fr/

dimanche 23 janvier 2011

Sébastien Guyon, le Cartonniste



Laissez parler
Les p’tits papiers
A l’occasion
Sébastien Guyon
Vous préparer
Un meuble ou un objet
Vous consoler.

Laissez découper
Les p’tits papiers
Carton recyclé
Avec toutes les fonctionnalités
Pour qu’un soir vous ayez
Le meuble dont vous rêviez.
Un peu d’amour et beaucoup de soin
Traditionnel, baroque, design ou contemporain
Léger, solide avec toutes les possibilités d’adaptation
Sébastien Guyon
Vous apportera la personnalisation
D’un meuble durable
Qui en fin de vie sera recyclable.

Quelques vers pour vous décrire l’univers de Sébastien Guyon, l’homme aux p’tits cartons…

Trente-quatre ans, écolo dans l’âme et dans ses actions – il est notamment secrétaire du groupe local des Verts et ingénieur écologue -, il a voulu faire de sa passion son métier, fabriquer des meubles en carton, avec un bilan carbone néant… Il récupère donc des cartons et en un rien de temps, il imagine ou reproduit des meubles qui n’ont que des avantages : légers, robustes, personnalisés et écolos !

Ses armes sont le carton, le cutter, un carnet, un pistolet à colle, du vitrificateur, du papier kraft, de la peinture… sans oublier un certain talent !

Une idée qui lui est venue « naturellement » en surfant sur le net : « c’est ça que je veux faire ! » Sébastien s’est donc muni d’un crayon et d’un calepin, il s’est essayé à fabriquer un tabouret, puis une petite étagère. Il a depuis fabriqué une liseuse, des commodes, des tables, et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin…

Sébastien se sert de carton épais avec une double cannelure, utilisé notamment pour les déménagements, qu’il récupère auprès de magasins. Il le stocke ensuite en plaques, dessine la forme et la reporte sur un carton plat. Puis il découpe, définit les traverses, comble les trous, colle le kraft, isole, fixe un enduit, imperméabilise, et le tour est joué !

A l’écouter, il s’agit d’un jeu d’enfant ! Il s’estime juste « être bricoleur », mais le résultat est bluffant ! Une commode originale et sur mesure s’ouvre à vous, et à la regarder, on oublie qu’il s’agit d’un meuble en carton : vous pouvez vous asseoir dessus ou renverser de l’eau, elle ne bougera pas… Et en plus de tous ces atouts, pensez à votre prochain déménagement : vous pourrez soulever d’une main votre meuble !

Sébastien vous offre la possibilité d’avoir un meuble, un objet de déco ou un cadre dessinés selon vos envies. Du véritable sur mesure ! Vous aurez une table basse en 40 heures environ, une commode en 50 heures, ou une étagère en 30 heures, à raison de 10 euros de l’heure… Et avec des finitions adaptées à votre intérieur !

Recycler, inventer et être manuel, c’est sa devise… Il a en tête de se lancer dans les luminaires, des objets de déco, une mezzanine.

Si l’expérience vous tente, Sébastien met en place des stages de fabrication de meubles, n’hésitez pas à la contacter !


Pour en savoir plus :

- Sébo-Carton (site officiel de Sébastien Guyon)

lundi 10 janvier 2011

Yves Corroy, l'homme aux oiseaux


Une cigogne truffée de quinze plombs… une chouette effraie renversée par une voiture… de jeunes faucons crécerelles tombés du nid… un inventaire à la Prévert. Un état des lieux réalisé quotidiennement rue des Garrigues, à Frontignan. Une adresse pas comme les autres, où s’est niché un véritable havre de soin et de paix pour toutes les espèces d’oiseaux.

A sa tête un ancien marin, passionné par ces vertébrés ovipares à deux pattes, et qui a fait de son domicile le premier centre de sauvegarde pour la faune sauvage. Yves Corroy, c’est la petite main de l’ombre qui fait des miracles et recueille chaque année près de quatre cents oiseaux.

Dans les années quatre-vingt-dix, lassé de ne plus toucher terre, il débarque pour Frontignan, pour une nouvelle carrière dans l’industrie. Mais les aléas de la vie économique entraînent la fermeture de l’entreprise quelques années plus tard.

Sa passion pour les oiseaux prend alors le dessus : Yves Corroy constate qu’il n’existe aucune structure d’accueil pour les oiseaux blessés. Il se lance donc dans la formation, multiplie les congrès, et se spécialise dans les soins. Fort de son acquis, il décide de créer un centre de sauvegarde pour oiseaux. Pour le financer, il frappe à toutes les portes des collectivités, mais sans succès. Il adopte donc une solution de repli : le rez-de-chaussée de sa maison, transformé en une véritable infirmerie…

Aujourd’hui, Yves ne compte plus son investissement humain et financier. Il accueille les oiseaux blessés, les nourrit, les soigne, leur fabrique des abris, et ne quitte jamais son téléphone, outil indispensable de travail – il répond quotidiennement à une trentaine d’appels… Il recueille du goéland à l’hirondelle, du faucon à la chouette, en passant par les aigles de Bonelli, buses et grands-ducs, renversés par des véhicules ou simplement ramassés.

Sa vie est désormais dévouée aux oiseaux, avec son lot de contraintes : il doit apporter des soins presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Certains de ses pensionnaires se sont même déjà retrouvés dans ses bagages pour passer de brèves vacances… Yves agit par passion et, en dépit des problèmes de financement, il reste philosophe : « J’entretiens ma danseuse… » Pour la nourriture, il récupère la viande périmée d’une grande surface, car il faut bien les nourrir ces petites bêtes : cinq à six cents kilos de viande par an !

Mais son acharnement et sa ténacité vont peut-être payer : il vient d’obtenir l’accord d’élus pour l’implantation d’un futur centre sur la commune de Villeveyrac…

En attendant, si vous êtes amené à contacter Yves, préparez-vous à ce type d’échange : « Allo ?… Oui, bonjour… Donnez-moi la longueur des ailes et la couleur de l’oiseau… Etes-vous sûr qu’il s’agit bien d’un juvénile ?… Et où êtes-vous ?… Débrouillez-vous pour le nourrir et le faire boire avec un filet d’eau… Vous lui donnez des croquettes pour chat trempées dans de l’eau à raison de six repas par jour… »


Pour en savoir plus :

- Ligue pour la Protection des Oiseaux de l'Hérault (site départemental de la LPO)

samedi 8 janvier 2011

Dominique Soullier, agriculteur engagé


Membre de la Confédération paysanne, Dominique Soullier défend une agriculture sans OGM. Ce militant dans l'âme et dans l'action se bat au quotidien pour réhabiliter une agriculture saine, naturelle, et au delà de l'élevage de cochons, il fait découvrir à sa clientèle une alternative à l'élevage industriel.

Voir l’agriculture autrement : ce fils et petit-fils de paysan mène depuis de nombreuses années une réflexion sur les problématiques de l’agriculture. Devenir éleveur de cochons, c'est un véritable défi face à l’élevage industriel. Mais au quotidien, Dominique Soullier démontre qu’il est possible de lutter contre la malbouffe.

Inculquer une connaissance à ses « clients » sur les risques des OGM et de l’industrialisation, c'est son leitmotiv. Redéfinir et réinstaurer un lien social autour de l’agriculture, c’est sa philosophie.

Réussir à obtenir une reproduction naturelle est son plus beau combat, car pour Dominique : « Quand la vie ne se reproduit plus dans la ferme du paysan, c’est qu’il y a un problème » !

Eloigné quelque peu des actions coups de poing de la Confédération, paysanne Dominique Soullier poursuit à sa manière son combat, dans sa ferme, véritable lieu de vie pour ses cochons mais aussi pour tous les consommateurs qui veulent retrouver une alimentation saine, et savoureuse.


Pour en savoir plus :

- Dominique Soulier, éleveur engagé (reportage audio sur Terra One)
- A la ferme des Agrioles (reportage photo de Xavier Malafosse)